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La reprise des cours est fixée dès le 10 septembre 2024
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L'esprit des arts martiaux
Etymologiquement « arts de guerre » dans l'acception la plus courante, mais traduit « arts de paix » par les érudits, les arts martiaux (« budo » en japonais) ne concernent pas les armées pour lesquelles on parle plus volontiers de « stratégie militaire ». Le terme « art » nous renvoie à technique, artiste ou artisan et donc à l’individu.
Leur nom est souvent accouplé au suffixe « do » qui signifie « voie » (karaté do, judo, aïkido, etc.). Voie vers l’épanouissement, le bonheur ou la sagesse ; concepts ayant tous des liens étroits, sagesse nous renvoyant directement à « philosophie ». Quelle est donc la particularité des arts martiaux qui leur permet d’être un véhicule vers la sagesse ? Quelle différence entre l'art martial et le sport de combat ?
L’art martial est un ensemble de réponses à une agression éventuelle qui menacerait notre intégrité physique, voire notre vie. Aucune règle ne régit cette agression qui peut être perpétrée par plusieurs individus éventuellement armés et la riposte peut aller jusqu’à la mort des agresseurs si le contexte l’exige. Cette absence de limites est la marque essentielle de l’art martial. Le simple aménagement de celui-ci en vue de la compétition ou la présentation édulcorée que certains éducateurs en font aux enfants dans un but pédagogique lui font perdre ce côté extrême ; il est devenu un sport de combat. (Constatons, à propos de la valeur pédagogique, que la violence se rencontre souvent dans les salles de sport de combat, jamais dans les vrais dojo d’arts martiaux.) Or, la philosophie a une prédilection pour les grandes questions existentielles ; celles qui touchent à la vie et à la mort. Comment pourrait-on s’entraîner durement comme si la mort nous guettait à chaque tournant sans nous poser de questions sur le fondement de cette démarche ? Initialement simple méthode d’autodéfense, l’art martial, comme la peine de mort ou l’euthanasie, ne pouvait éviter de se confronter à la pensée philosophique.
De plus, l’art martial a pour vocation de servir à n’importe quel moment de notre existence. Sa portée dépasse de très loin le cadre restreint de l’entraînement. Ainsi devient-il un véritable mode de vie qui soulève une kyrielle de questions car les répercussions sur le comportement quotidien sont multiples. Elles ne pourront recevoir de réponses satisfaisantes qu’à l’aide d’une philosophie cohérente.
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